Elle s'appelle Ruby
Titre original: Ruby Sparks[/size]




Comédie, Fantastique, Romance de
Jonathan Dayton, Valerie Faris

avec


Paul Dano, Zoe Kazan, Chris Messina


Résumé:


Calvin est un romancier à succès, qui peine à trouver un second souffle. Encouragé par son psychiatre à écrire sur la fille de ses rêves, Calvin voit son univers bouleversé par l’apparition littérale de Ruby dans sa vie, amoureuse de lui et exactement comme il l’a écrite et imaginée.

Bande Annonce:



Impressions personnelles:

La question à se poser à la fin de ce film n'est pas anodine. La dernière phrase parle d'elle même. Je ne vais pas la spoil, ça sera gâcher un autre moment « magique » du film non au contraire. Mais est-ce que nous sommes réellement nous ? Notre vie est-elle vraiment notre ? Là sont les deux questions qui peuvent venir à n'importe quel esprit qui aurai un certain sens critique et une certaine « maturité intellectuelle ». Moi la question que je me pose maintenant c'est :
est-ce que j'écris réellement ma vie ?
Nous écrivons tous la Vie avec un grand « V » mais la sienne est autrement plus difficile à construire.

On pourrai penser que ce film est, à première vue, une simple histoire d'amour. Mais ça va au delà de ce sentiment qu'est « l'amour ». C'est la transcendance que met l'écrivain, le travailleur, le passionné dans son travail, dans ses actes. Le désir ardu de connaître un sentiment ne fait pas de ce sentiment quelque chose de réel justement, c'est le détachement qui le fait naître et le fait grandir alors que l'acceptation nous fait, à nous, prendre conscience de cette condition qu'est celle humaine. A-t-on vraiment le droit d'interagir et de dicter la vie de quelqu'un ? Le déposséder de cette conscience qui nous défini en tant qu'Humain ? L'instrument qui nous guide, quel est-il ?
Le réalisateur se fait bien de nous cacher les « rouages » et les pensées de Ruby, comment elle est arrivée ou encore ce qu'elle pense réellement de Calvin. Alors qu'elle part, elle est de nouveau contrôlé par ce personnage platonique. Son amour est extériorisé. La femme serait-elle un objet ? Le film ne le montre pas, mais ce qu'il faut plutôt se poser comme question c'est : l'Amour est-il un objet ? « Of course not ! » Et pourtant ici, on joue avec l'Amour, il se construit mais se détruit. L'Amour comme il nous l'est montré dans ce film n'est pas éphémère, loin de là, mais il n'est pas éternel. C'est là qu'on revient à un terme donné plus haut : l'acceptation. L'acceptation de cette réalité qui dicte notre vie. L'amour ne dure pas, mais il n'est jamais absent d'une vie. Ici on fait face à cet écrivain qui ne connaît rien du monde et des sentiments. Il n'est pas étranger mais seulement débutant. L'image que l'on a de ce métier en cherchant bien est totalement cliché. L'incompris, l'homme en haut de sa tour d'argent. Nous sommes tous plus où des écrivains au font de nous, tous plus ou moins incompris. Il y a une part en nous perchée là haut, en haut de cette tour inaccessible aux autres. Nous voyons tous le monde de la même façon mais nous ne le percevons pas tous pareil. Et c'est là ce que Jonathan Dayton et Valerie Faris (les réalisateurs) veulent nous emmener. Calvin, son frère et sa femme, et Ruby. 4 personnages, un monde, quatre visions, 4 existences. Un seul lien les qui les maintient est nommé le destin ?


La vie est-elle écrite ? Connaissons nous la fin ? Non, parce qu’elles sont toutes deux à inventer...





Alors oui, ce film est une très belle histoire d'amour, bien mieux montée que beaucoup d'autres et surtout, bien plus philosophique et instructive que tout autre.

Notre Globale: 14/20 pour ceux qui veulent pas réfléchir
16/20 pour les autres.
Amisia.